Roberto Saviano : « Facebook a sauvé ma vie sociale »

Roberto Saviano : « Facebook a sauvé ma vie sociale »

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Roberto Saviano est l’invité d’honneur du 6ème congrès international du journalisme d’investigation qui a ouvert ses portes ce matin à Genève. Encadré par ses gardes du corps – assez facile à repérer dans cet aréopage de reporters fluets- le journaliste italien a ouvert les premières causeries qui se tiennent au Centre International de Conférence Genève (CICG) . Le ton est tout de suite donné : Saviano ne s’exprimera pas au pupitre prévu à cet effet. Trop exposé ? Le journaliste préférera rester assis pendant que les gorilles situés dans les bords de l’estrade scrutent inlassablement la foule.

Si l’Italie et la lutte contre les mafias constituent une grande partie de son allocution,  Saviano prend le temps de décrire un peu son quotidien. Placé sous protection 24 heures sur 24 depuis que la Camorra s’est juré de lui faire la peau, le journaliste a quand même décidé de rester en Italie. Où ? On n’en saura pas plus. La notoriété, les menaces de mort et l’important dispositif de sécurité autour de sa personne ont profondément modifié sa manière de travailler. Lire la suite « Roberto Saviano : « Facebook a sauvé ma vie sociale » »

Quelque chose de pourri au royaume d’Italie…

Quelque chose de pourri au royaume d’Italie…



Une Italie tout en clichés ?

La Péninsule italienne est souvent montrée du doigt par ses partenaires européens. On lui reproche son instabilité politique, son faible développement économique. A cela vient s’ajouter une série de critiques portant sur la mauvaise santé de sa société. Elle serait corrompue, sexiste, tantôt conservatrice -le pape n’est jamais très loin-  tantôt frivole et inconséquente –une posture que semblait déjà critiquer Fellini dans la Dolce vita.

Pour de nombreux médias, le Premier ministre actuel, Silvio Berlusconi, relèverait plus de la Commedia dell’arte que de la politique. Sexe, dérapages verbaux, accusations de corruption : les «affaires» s’accumulent autour du Cavaliere. Pourtant son style fait florès. Pour preuve, il a été élu, et plus d’une fois… On dit parfois que la politique est un sport de combat. La formule semble tout à fait convenir à l’Italie : des luttes sans fin opposent communistes et anticommunistes, fascistes et anitfascistes libéraux et conservateurs. Les différentes sphères garantes de la démocratie sont, elles aussi, régulièrement à couteaux tirés : les pouvoirs judiciaires et exécutifs se livrent à un long bras de fer à travers les affaires de corruption qui gangrènent la classe politique depuis des décennies.

Mais le malaise ne se limite peut-être pas au seul champ du politique. Nous souhaiterions également aborder la question de la société italienne. Les Italiens présentent un faible taux de maîtrise des outils informatiques. Peu d’entre eux parlent une seconde langue. Au-delà des clichés – les Italiens sont des dragueurs aux mœurs légères qui se nourrissent de pizza que confectionne leur mamma qui reste toute la sainte journée à la maison – Que peut-on dire des Italiens ?

Cette émission de la langue des bois souhaite prendre le temps pour ausculter la société italienne. Nous essaierons de gratter la couche des idées reçues et de l’actualité qui ne met pas ce pays en valeur pour nous demander ce qui se trouve derrière le décor. Y aurait-il vraiment quelque chose de pourri dans le royaume d’Italie ? Pour le savoir, nous vous proposons une petite causerie qui s’articulera autour de clichés qui pèsent sur l’Italie. A nos invités de les critiquer, de les démonter, …ou de les reprendre à leur compte !

Invités :

Grazia Tredanari, présidente de la section Vaud/Fribourg du Comité des Italiens de l’étranger.

Hervé Rayner, chercheur, professeur en sciences politique à l’Université de Lausanne

Pour écouter l’émission, cliquez sur ce lien qui vous dirigera sur le site de la langue des bois.